Mouvement artistique protéiforme
Le « Street art » est l’art, développé sous une multitude de formes, dans des endroits publiques ou dans la rue. Le terme englobe la pratique du graffiti, du graffiti au pochoir, de la projection vidéo, de la création d’affiche, du pastel sur rues et trottoirs. Le terme « street art » est habituellement utilisé pour distinguer une forme d’art d’un acte de vandalisme réalisé par un individu ou un groupe d’individus qui défendent leur territoire, qui expriment par le billet du graffiti leur appartenance à un groupe ou encore qui désirent passer un message qui n’a aucune valeur artistique.
La valeur subversive du « street art » est très puissante et les motivations qui poussent les artistes à afficher leur art dans la rue sont des plus variées. Parfois par activisme, parfois pour signifier un mécontentement face à un fait de société ou tout simplement pour passer un message percutant, le « street art » est un peu la tribune libre des artistes contemporains. Il s’agit d’un médium de communication très puissant qui vise un large public puisque facilement accessible et visible.
Les techniques utilisées sont variées et de diverses proportions. Bien qu’on ait pu observer les graffitis au cours des dernières décennies, suite aux guerres ou aux soulèvement populaires par exemple, le mouvement a prit son véritable sens vers la fin des années 1970, en Europe. Initialement, le « street art » regroupait particulièrement les artistes graffeurs et était associé à la culture « punk ». Ces artistes utilisaient la peinture en aérosol principalement. Cependant, petit à petit, diverses techniques plus élaborées sont venues se greffer à l’art de la rue. À ce jour, on peut surtout observer l’utilisation de l’aérosol, de l’aérographie, mais aussi de pochoirs, d’autocollants, de mosaïques composés de petites tuiles et de projections vidéo.
Pastels et toiles peintes à l’huile sont aussi souvent utilisés comme techniques dans le « street art». La différence avec ces derniers réside dans le fait que la toile doit être, par exemple, exposée dans un lieu public, sans nécessairement avoir obtenu d’autorisation au préalable et réalisée de la façon la plus subversive possible.
Le « street art » demeure une étiquette souvent utilisée par les artistes qui refusent de se fondre à la masse, qui veulent détonner en affichant leurs visions politiques, ce qui les blessent, ce qui les répugnent ou les font réagir, sans toutefois être associés à une forme d’art, un mouvement, un groupe particulier. Les artistes de la rue sont en somme ces réfractaires qui désirent performer sans autorisation, sans consentement préalable, sans tabous et sans limites. On peut observer le « street art » partout au monde, puisque ce dernier n’a pas de frontières, pas de sexe, pas de délimitation établie. C’est ce qui en fait sa grande originalité et sa popularité de plus en plus vaste.
Histoire du street art
De la rue…
Loin d’être une nouveauté dans l’histoire, le graffiti moderne marque les débuts de l’art urbain. Il naît dans les années 60 aux Etats-Unis, dans la ville de Philadelphie. Darryl McCray, mieux connu sous son nom de tag Cornbread, un habitant de la ville commence à écrire son nom sur les murs de la ville pour attirer le regard de celle qu’il aime : « Cornbread Loves Cynthia » . Il est largement considéré comme le premier graffeur moderne au monde. Il est par la suite imité par de nombreux autres citadins. A la fin des années 60, la pratique se diffuse et atteint New York, dans un contexte de densification des transports urbains et de bétonisation des villes, d’apparition des banlieues et d’omniprésence de la publicité.
En parallèle, la commercialisation des bombes de peinture encourage également la propagation de la pratique. Les premiers pas du street art s’inscrivent ainsi dans un esprit vandale. Parmi les graffeurs les plus célèbres de l’époque, on trouve Quik, Futura 2000, Phase 2, Taki 183 ou encore Stay High 149.
Le graffiti peut lui même recouvrir plusieurs formes, comme le tag (signature) ou encore la fresque, oeuvre d’envergure où décors et motifs s’ajoutent au lettrage. Peu à peu, le street art se diffuse dans le monde entier, et de nouveaux modes d’expression urbains apparaissent, comme le pochoir ou le sticker. Chaque artiste peintre s’impose avec une marque de fabrique, que l’on reconnaît à travers la signature ou bien au style du graffiti pour les aguerris… le rat de Banksy, les mosaïques de Invader…
En France, le street art fait ses débuts à l’aube des années 70 avec Ernest Pignon-Ernest, mais ne s’épanouit que dans les années 80, avec des artistes comme Blek le rat, Speedy Graphito, SP-38, Epsylon Point et Jérôme Mesnager. De nouvelles dynamiques apparaissent, et notamment une pérennisation des oeuvres. Celle-ci s’explique par différents facteurs.
… aux galeries d’art
De plus en plus d’artistes souhaitent conserver leurs oeuvres d’art et peindre plus sereinement, d’autant plus que la répression policière des artistes vandales se fait plus dure dans les années 80 et 90. L’art urbain art suscite également l’intérêt des galeristes la première exposition d’oeuvres d’un graffeur ayant lieu dès 1972 à New York, à la Razor Gallery de SoHo sous l’initiative d’Hugo Martinez qui avait créé l’UGA : United Graffiti Artists avec notamment Phase2, Snake et Stitch1. Cette sortie de la rue pour entrer dans le marché de l’art questionne l’essence même du mouvement et divise les artistes, beaucoup craignant l’institutionnalisation.
Aujourd’hui, beaucoup d’artistes allient oeuvres de rue et oeuvres réalisées en atelier exposées dans les plus grandes galeries d’art contemporain. La rue devient ainsi un tremplin pour accéder à la reconnaissance. Les street artistes les plus cotés sur le marché de l’art continuent souvent leur pratique dans la rue de manière légale, sur des espaces autorisés. Les plus grands noms du street art actuel emploient donc ce medium : JonOne, Shepard Fairey, Jef Aérosol, Monsieur Chat, Levalet ou encore Miss. Tic.
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Pour aller plus loin…
De Basquiat à Banksy, il était une fois le street art
Et pour finir une petite vidéo sur les origines de l’art urbain en France. Merci Arte TV.
Qu’y-a-t-il de commun entre les artistes français Blek Le Rat, VLP (Vive La Peinture), Miss. Tic, leurs contemporains américains Jean-Michel Basquiat ou Keith Haring, et leurs lointains successeurs comme l’anglais Banksy, désormais mondialement reconnu ? Un petit état des lieux s’impose afin de mieux comprendre l’évolution d’un mouvement artistique majeur, depuis plus de trois décennies.
Qu’est que l’intelligence artificielle peut nous dire sur le street art ?
Nous avons demandé à l’intelligence artificielle ChatGPT de nous écrire un article sur le street art. A lire ici.